Togo Chrétien

"L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui."

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L’amour n’est pas compromission

Le Seigneur m’a conduit dans la recherche et la méditation d’un sujet

Important, la Justice.

Bien que l’amour soit essentiel (1 Co 131-8) il est malheureusement et souvent poussé hors de ses limites, dénaturé dans la vie des chrétiens et des assemblées.

Sous le prétexte que l’amour couvre une multitude de fautes (Pr 10.12), poussé hors de ses limites, il devient compromission.

Et le compromis Dieu ne l’aime pas !

Le NT nous dévoile un Dieu d’amour (1Jn 4.8 ; 1Jn 4.16), nous faisant presque oublier que notre Dieu est aussi Justice, et qu’en juste juge (Ps 7.11, 9.4 ; Jr 11.20 ; 2Ti 4.8), Il ne fait acception de personne ! (Dt 10.17 ; Act 10.34 ; Rm 2.11 ; Ga 2.6 ; Eph 6.9 ; Col 3.25 ; Jc 2.1 et 2.9 ; 1P 1.17).

 

Cette pensé d’un Dieu qui est principalement (voir exclusivement) amour, nous éloigne de la crainte de Dieu, favorisant la compromission et à terme, le péché.

L’amour que nous pratiquons (souvent en parole et avec la langue, 1Jn 3.18) et ce jusqu’à l’excès est-il la volonté de Dieu ?

Sous prétexte de grâce (justification par la foi) et d’amour, nous faisons souvent fausse route.

Voyons le reproche fait par Jésus aux Pharisiens :

 

Matthieu 23.23 :

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses.

 

Les pharisiens justifiés par la Loi, la poussaient à son paroxysme, pourtant son enseignement général leur échappait.

Il leur manquait , la justice, la miséricorde et la fidélité

 

Prenons garde de ne pas faire la même erreur qu’eux !

Tout comme nous devons être saints car Dieu est saint, il nous faut être juste, miséricordieux et fidèles car IL l’est !

Tout cela ne s’acquiert pas par l’autodiscipline, mais par la nouvelle naissance, le renouvellement de l’intelligence et un désir sincère d’y parvenir avec l’aide de Dieu qui change nos cœurs.

Nous devons tendre vers cela et ne pas, par compromis participer aux péchés d’autrui (1Ti 5.22), que ce soit un païen, un frère ou même un pasteur.

Il n’y a que deux possibilités, la justice ou le péché. Le compromis ne se trouve pas entre les deux, il est du péché.

Il nous faut prendre clairement position dans chaque situation.

 

Matthieu 5. 17-20 (NBS) :

Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes. Je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir.

Amen, je vous le dis, en effet, jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota ou un seul trait de lettre de la Loi ne passera, jusqu’à ce que tout soit arrivé.

Celui donc qui violera l’un de ces plus petits commandements et qui enseignera aux gens à faire de même sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux, mais celui qui les mettra en pratique et les enseignera, celui–là sera appelé grand dans le royaume des cieux.

Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez jamais dans le royaume des cieux.

 

 

Concept de la justice.

 

  1. C’est la pratique de ce qui est droit et juste, mesurée non seulement par un code légal, mais aussi par ce qui contribue à des relations justes, à l’harmonie et à la paix. Pratiquer la justice, c’est maintenir ou réaliser ce qui est juste, par exemple des relations honorables entre époux, entre parents et enfants, entre employeurs et employés, entre gouvernants et citoyens, entre l’homme et Dieu.
  2. Se dit des choses : le sang (#Mt 23:35), le jugement du Christ (#Jn 5:30), un fait ou un acte (#Mt 20:4 ; #Lu 12:57 ; #Ac 4:19 ; etc.), le commandement (#Ro 7:12), les œuvres (#1Jn 3:12), les voies de Dieu (#Ap 15:3).
  3. Se dit des hommes : d’un juge (#Lé 19:15), d’un roi (#Esa 16:5; 32:1), plus précisément de David (#2S 8:15) et de Josias (#Jér 22:15), de celui dont l’innocence est dûment reconnue (#Ge 7:1), des hommes (#Lu 1:6 ; #Ro 1:17; 2:13; 5:7).
  4. Se dit de Dieu : Il est juste, équitable et impartial dans son traitement de tous les peuples (#Esa 30:18), sans contradiction entre sa nature et ses actes (#Jn 17:25 ; #Ro 3:26 ; #1Jn 1:9; 2:29; 3:7), il tient parole et accomplit ce qu’il a promis (#Da 9:7,12,14,16). Il exige la justice des hommes (#Ps 82). Il juge justement, appliquant la justice comme critère (#Ps 67:5; 103:6 ; #Ro 2:5; 3:25). Il accorde sa justice aux hommes, par la justification (voir ce terme) et par la sanctification (voir ce terme). C’est l’œuvre de la grâce divine de communiquer sa justice aux hommes, en les renouvelant dans la justice et la vraie sainteté (#Esa 46:13; 51:5; 56:1 ; #Ro 10:3 ; #Ep 4:23-24).

 

 

Miséricorde

 

Miséricorde (du latin misericordia [de misericors « qui a le cœur (cor) sensible à la pitié »]). Dans la Bible, le mot miséricorde est souvent synonyme de compassion : c’est l’attitude intérieure qui pousse quelqu’un à s’occuper de gens qui sont dans la détresse, à sympathiser avec eux.

Dans l’Ancien Testament, le verbe hébreu raam signifie brûler de pitié ou de tendresse pour quelqu’un qui se trouve dans la difficulté, la faiblesse ou la souffrance (cf. #Ge 43:30 ; #1R 3:26). Dans ce sens, il s’applique par exemple à l’amour d’un père envers son fils (#Jér 31:20), à celui d’une mère envers son nourrisson (#Esa 49:15) ou d’un homme envers sa bien-aimée (#Esa 54:7). L’Ancien Testament affirme que Dieu est miséricordieux (#Ps 116:5). Israël a goûté combien il était compatissant, lent à la colère, riche en bienveillance, etc. (#Ex 34:6). La miséricorde c’est l’amour accordé gratuitement sans aucune condition ni obligation préalable (#Ps 79:8-9). Dieu n’oublie pas l’alliance qu’il a faite avec son peuple (= reste miséricordieux) (#De 4:31 ; #La 3:22), même si ce dernier s’en montre indigne (#Né 9:17,19,27,31). Les ennemis d’Israël manquaient totalement de compassion (#Esa 13:18; 47:6 ; #Jér 6:23; 50:42). C’est pourquoi David préfère la miséricorde de Dieu à la cruauté de ses adversaires, même si Dieu doit le châtier (#2S 24:14 ; #1Ch 21:13).

 

La miséricorde de Dieu est liée à son amour inébranlable (Hesed), elle est la preuve de la fidélité de Dieu envers son peuple et de sa grâce (#Ge 33:11 ; #Ex 34:6 ; #Ps 86:15 ; #Jon 2:3). Les compassions de Dieu sont depuis toujours (#Ps 25:6) et elles durent à toujours (#De 7:9 ; #1Ch 16:34,41 ; #2Ch 5:13 ; #Lu 1:50). Elles donnent la vie (#Ps 119:77,156).

 

C’est à cause de la miséricorde de Dieu et de sa longanimité que les pécheurs peuvent venir vers lui. La miséricorde de Dieu est la plus manifeste dans leur salut (#No 14:19 ; #Ps 25:7 ; #Jér 12:14-15). Daniel s’est approché de Dieu, non sur la base de sa propre justice, mais parce qu’il savait qu’auprès de lui se trouvent la compassion et le pardon (#Da 9:9). Les pécheurs qui confessent et abandonnent leur péché peuvent faire appel à Dieu et trouver grâce (#Ps 51:3 ; #Pr 28:13). Souvent les Psalmistes font appel à la miséricorde divine (#Ps 6:5; 25:6-7; 78:38; 103:17; 119:41 ; cf. #De 3:23). Mais Dieu dispense sa miséricorde comme il veut ; on ne peut compter sur elle : « Je fais grâce à qui je fais grâce, et j’ai compassion de qui j’ai compassion » (#Ex 33:19). Il peut aussi « retirer sa miséricorde » (#Jér 16:5 ; cf. #Ps 77:10).

 

Enfin, il convient de noter que la miséricorde de Dieu n’est pas simplement un sentiment ; elle se manifeste toujours par des interventions personnelles dans l’histoire d’Israël : il a compassion de son peuple et le multiplie (#De 13:17), il fait revenir les captifs (#Jér 33:26; 42:12 ; #Ez 39:25). Quand Dieu se souvient de sa miséricorde, il agit (#Lu 1:54,72).

 

Dans le Nouveau Testament, différents mots expriment l’idée de compassion et miséricorde : eleos : pitié qui traduit Hesed dans la Septante et splagchna : entrailles, avoir des sentiments maternels pour quelqu’un (traduit raHam dans Septante) charis grâce (traduit Hanan dans la Septante). Parfois splagchna et eleos sont combinés (traduit dans Segond par : entrailles de miséricorde, #Lu 1:78). La naissance du Messie se situe dans le prolongement de la miséricorde de Dieu qui veut sauver son peuple (#Lu 1:50,54,72,78 cf. #Ps 103:17 ; #1P 1:3 cf. #Esa 49:13; 54:10 ; #Os 11:8). Jésus fut toujours confronté à l’appel des miséreux. L’expression « il fut ému de compassion » (#Mt 9:36) caractérise son ministère ; c’est pourquoi il a guéri les malades et les infirmes ; des aveugles (#Mt 9:27; 20:30 et suivant ; #Mr 10:47 et suivant ; #Lu 18:38 et suivant) ; la femme cananéenne (#Mt 15:22), le père d’un enfant épileptique (#Mt 17:15), les dix lépreux (#Lu 17:13), tous ont fait appel à sa miséricorde.

 

Dans l’épître aux Hébreux, Jésus est décrit comme étant plein de miséricorde, car il fait l’expiation des péchés du monde (#Hé 2:17). Grâce à lui, les hommes peuvent s’approcher du trône de la grâce pour obtenir miséricorde et secours (#Hé 4:16). Parce qu’il nous a témoigné tant de compassion, Dieu veut que nous l’exercions aussi envers nos semblables.

 

 

La miséricorde de Dieu pour tous les peuples.

 

Dans l’Ancien Testament, l’amour de Dieu était centré sur le peuple de l’alliance, c’est-à-dire. Israël. Mais dans le Nouveau Testament, Paul affirme que la miséricorde divine s’étend à tous les peuples (#Ro 9$-11$). L’endurcissement partiel d’Israël a été la richesse du monde. En effet, par son refus, le salut a été rendu accessible aux païens. « Ceux qui autrefois n’étaient pas un peuple sont aujourd’hui le peuple de Dieu » (#1P 2:10). Parce qu’il est riche en miséricorde, Dieu a rendu à la vie avec le Christ ceux qui étaient morts par leurs fautes (#Ep 2:4 et suivant). Il a sauvé les croyants selon sa miséricorde (#Tit 3:5) et les a régénérés pour une espérance vivante (#1P 1:3). Il est « le Père des miséricordes, le Dieu de toute consolation » (#2Co 1:3).

 

Mais la grâce de Dieu se manifeste aussi autrement : lorsqu’ Élisabeth avança en âge, Dieu lui donna un fils (#Lu 1:58). Il a sauvé Épaphrodite de la mort (#Ph 2:27). Par la miséricorde de Dieu, Paul, le blasphémateur et le persécuteur de l’Église, devint un apôtre de Christ (#2Co 4:1 ; #1Ti 1:13,16) ; il fut rendu fidèle (#1Co 7:25).

 

Les miséricordieux obtiendront miséricorde (#Mt 5:7). Ceux qui ne peuvent exercer de la miséricorde en seront aussi privés : « Car le jugement est sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde » (#Ja 2:13). Les disciples de Jésus doivent être miséricordieux comme le Père est miséricordieux (#Lu 6:36). Dans la parabole de #Lu 10:25-37, le bon Samaritain fit preuve de compassion et fut cité en exemple par Jésus alors qu’il discutait avec un docteur de la Loi. Dans #Lu 16:19-25, l’homme riche en proie aux tourments cria à Abraham pour demander miséricorde, mais il ne fut pas exaucé, car il n’avait lui-même pas eu compassion de Lazare. Les chefs religieux juifs manquèrent à ce devoir fondamental. À cause de leur légalisme implacable, Jésus leur dit d’aller apprendre ce que signifie #Os 6:6 : « Je veux la miséricorde et non le sacrifice » (#Mt 9:13). Comme ils ne voulaient pas l’apprendre, ils restèrent intolérants (#Mt 12:7) et c’est pourquoi Jésus les condamne de manière virulente : « Malheur à vous parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et que vous laissez ce qu’il y a de plus important dans la Loi : le droit, la miséricorde et la fidélité » (#Mt 23:23).

 

Enfin, la miséricorde apparaît dans la liste des dons dans #Ro 12:8 : « Que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie ». Tous les croyants sont appelés à « se revêtir d’entrailles de miséricorde » (#Col 3:12), c’est-à-dire à manifester les sentiments de leur cœur : « Bienheureux les miséricordieux » (#Mt 5:7).

 

Dans la communauté chrétienne, certains membres possèdent le don de se mettre à la place des laissés-pour-compte : malades, infirmes, vieillards, déprimés, anxieux, handicapés mentaux, veuves, orphelins… Ces personnes sont comme attirées par ceux dont les autres se détournent et se sentent poussées à s’occuper d’eux, à leur témoigner l’amour dont le Seigneur remplit leur cœur. Onésiphore possédait certainement ce don : « Il m’a souvent consolé, dit l’apôtre Paul, et il n’a pas eu honte de mes chaînes… il m’a cherché avec beaucoup d’empressement et il m’a trouvé » (#2Ti 1:16-17). Voir Amour ; Bonté ; Grâce ; Pitié.

 

 

Fidélité

 

Fidélité. Ancien Testament (hébreu ’ emounah, du verbe ’ aman = tenir solidement, être solide, d’où être digne de confiance). C’est de ce verbe que découle le mot Amen. Nouveau Testament (grec pistis = foi, fidélité — les deux idées étant étroitement liées — d’où l’adjectif verbal pistos = croyant, [donc] fidèle). L’importance de la fidélité dans la pensée biblique est soulignée, d’abord par la fréquence d’utilisation de pistos dans le Nouveau Testament (66 fois), mais aussi et surtout par l’enseignement du Seigneur, par exemple dans les paraboles eschatologiques (#Mt 24; 25$), de même que par celui des apôtres qui appellent les croyants fidèles et les exhortent à la fidélité (#Ga 5:22 ; #2Ti 2:2).

 

La fidélité est un attribut de Dieu, tant sous l’ancienne alliance que sous la nouvelle (#De 7:9; 32:4 ; #1Th 5:24 ; #2Ti 2:13 ; #Hé 10:23 ; etc.). Elle est également un attribut de Jésus-Christ, sur laquelle insiste en particulier l’épître aux Hébreux (#Hé 2:17; 3$). Cet attribut divin est un encouragement et un stimulant pour les croyants, chez qui Dieu cherche une fidélité réciproque, c’est-à-dire une foi persévérante envers lui et une conduite constante et loyale en toutes circonstances. Dans sa prière sacerdotale, Jésus prie pour la fidélité de ses disciples (#Jn 17:6-19).

 

L’Écriture présente une liste impressionnante d’hommes et de femmes fidèles au Seigneur : Lydie (#Ac 16:15), Paul (#1Co 7:25 ; #1Ti 1:12), Timothée (#1Co 4:17) ; Abraham (#Ga 3:9), Tychique (#Ep 6:21 ; #Col 4:7), Épaphras (#Col 1:7), Onésime (#Col 4:9), Moïse (#Hé 3:5), Sylvain (#1P 5:12) et Antipas (#Ap 2:13).

 

La fidélité jaillit de la foi, dès lors que cette dernière est un engagement de l’homme entier (= « croire du cœur », #Ro 10:9,10) par rapport au Christ entier, dans un attachement exclusif, définitif et sans réserve. Une telle relation ne peut s’exprimer qu’au travers de la fidélité. Le chrétien véritable, uni au Christ par la foi, demeure en lui (#Jn 15:4 et suivants) ; il garde sa Parole. Sans être du monde il est dans le monde, et reconnaît sa mission d’être envoyé dans le monde par et pour le Seigneur (#Jn 17:9-19), afin d’y être sel et lumière. En exauçant la prière de son Fils, Dieu se porte garant de la fidélité de son peuple, en le gardant [du péril intérieur], en le préservant [du péril extérieur], et en le sanctifiant (#Jn 17:11,15,17). On ne saurait trop souligner l’importance, dans l’accomplissement des desseins de Dieu, du rôle d’une minorité consacrée, fidèle : « Il a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes » (#1Co 1:27).

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